Depuis août 2020, le socle en pierre du petit square Honoré-Champion, qui ouvre la rue de Seine depuis la lisière du quai Malaquais dans le 6e arrondissement, est toujours orphelin de la statue de Voltaire, oeuvre en pierre, exécutée en 1959 par le sculpteur Léon Drivier.


 Propriété du Centre national des arts plastiques (CNAP) qui dépend du ministère de la Culture, la sculpture avait été mise en dépôt, depuis sa création, au centre de ce jardinet, clos de grilles et inaccessible au public, géré par la mairie de Paris. 


 Objet de plusieurs dégradations et couverte dernièrement de peinture rouge sang et d’inscriptions explicites, telle que : « fuck Voltaire », celle-ci avait été retirée par les service de la Ville pour être nettoyée.


 Depuis, la statue du philosophe des Lumières, qui se trouverait actuellement dans une réserve appartenant à l’État auquel la Mairie de Paris l’aurait restituée, n’est toujours pas réapparue à son emplacement initial. 


 Victime d’activistes « antiracistes », amateurs de la « cancel culture » (mouvement au nom duquel les Américains déboulonnent ces derniers temps les sculptures de leurs grands hommes en raison de leurs prises de positions aujourd'hui jugées racistes), il serait reproché désormais à Voltaire ses propos antisémites et de s’être enrichi indûment, malgré ses prises de position contre l’esclavagisme, grâce au commerce avec les colonies françaises !


 Rappelons, au passage, que bien avant Zola et l’affaire Dreyfus, Voltaire s’était engagé en faveur de Jean Calas, un protestant accusé d'avoir tué son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme. Cette « affaire Calas » était intervenue dans le contexte de l'Édit de Fontainebleau qui révoquait l'Édit de Nantes et permit de faire la chasse aux huguenots afin que ceux-ci renoncent à leur foi protestante. Après sa condamnation à mort, en 1762, Voltaire, grâce à la publication de son « Traité sur la

tolérance », obtiendra la réhabilitation de Jean Calas.


 Quoiqu’il en soit, les services de l’État et de la Ville semblent bien embarrassés et guère pressés de remettre la statue à son emplacement d’origine, dans ce square, aménagé en 1947, et baptisé du nom du libraire Honoré Champion (1840-1909), une figure pittoresque de Saint-Germain-des-Prés. Un modeste jardinet qui évoque lointainement le fastueux jardin de la reine Margot, dont la demeure occupait une bonne portion du quartier.


 Jean-Pierre Lecoq (Maire du 6e arr.) regrettait déjà, dans Le Parisien du 17 août 2020, de ne pas avoir été tenu informé de la décision de retrait de la statue par la direction des affaires culturelles de la Ville et précisait que le nez de Voltaire avait déjà été précédemment cassé ! Il demande toujours le retour de Voltaire dans le square Honoré-Champion. Et pour qu'il soit plus visible, il se dit prêt à étudier son installation « sur le quai de la Seine, non loin de la statue de Condorcet ».


 Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française, dont les fenêtres de l’appartement de fonction donnent sur le square Honoré-Champion, déplore pour sa part, dans le Paris-Match du 2 au 8 décembre 2021, le non retour de la statue de Voltaire qui, selon son témoignage avait déjà été nettoyée avant d’être enlevée, ajoutant : « Comment peut-on faire ça à un tel maître de la langue ? Apparement, il pense mal aux yeux de quelqu’un… C’est symbolique de tout le reste.»


 La mairie de Paris, par la voix de l’adjointe en charge du patrimoine, Karen Taïeb, a finalement annoncé vendredi 21 janvier 2022, le retour de la statue de Voltaire dans la capitale après deux ans d' absence. Mais celle-ci serait réinstallée, à une date non encore précisée, au 12 rue des écoles, sous les arcades de la faculté de médecine !


 L’intolérance finira-t-elle par avoir gain de cause ?


 Autant avertir les partisans de la « woke culture » qu’ils ont encore beaucoup de travail devant eux. Car, rien qu’au hit-parade des rues littéraires de Paris, Voltaire arrive largement en tête. Avec un boulevard (entre la République et la Nation), une rue et une cité dans le 11e arr., un quai dans le 7e et une impasse dans le 16e, il totalise plus de trois kilomètres de bitume, laissant loin derrière lui Diderot, Victor Hugo et Emile Zola !


 Afin d’accélérer le retour en grâce de Voltaire dans ses murs parisiens, voulez-vous signer la pétition que voici et m'aider à sa diffusion ?


 Merci pour lui !


Jacques Barozzi, alias le léZard de Paris.


par Jacky Barozzi 16 octobre 2025
Les impressions d'automne de Vita Née dans le Var le 26 septembre 2024, Vita s'est installée à son domicile parisien de la Porte Dorée (12e arr.) l'hiver suivant. Depuis, elle se livre à de longues promenades sportives dans le bois de Vincennes voisin, où elle jouit de pas moins de mille hectares de forêt ! Après le printemps et l'été, elle découvre, toujours avec autant de plaisir et d'étonnement son domaine à l'automne...
par Jacky Barozzi 10 octobre 2025
Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...