FONTAINES IMPERIALES



Une quinzaine de fontaines furent érigées à Paris par Napoléon 1er, auquel on doit  également le percement du canal de L’Ourcq et du bassin de la Villette. Evoquons ici l'histoire des plus représentatives d'entre elles toujours visibles dans la capitale.






1er arrondissement


Fontaine du Palmier

Place du Châtelet

Métro : Châtelet


   La fontaine du Palmier est située entre le théâtre du Châtelet et le théâtre de la Ville. Elle doit son nom aux feuilles de palmiers qui ornent sa colonne, surmontée d’une Victoire ailée.

   Installée entre 1806 et 1808 à l’emplacement du Grand Châtelet, rasé par Napoléon, elle est l’œuvre de l’ingénieur Bralle.

   La Victoire, du sculpteur Simon Boizot, est une copie : l'original est conservé au musée Carnavalet.

   A la base de la colonne, également de Boizot, les figures allégoriques de la Tempérance, la Justice, la Force et la Prudence se donnent la main.

   Ce monument avait pour but de célébrer les victorieuses campagnes napoléoniennes d'Egypte et d'Italie, dont les noms gravés dans le bronze sont toujours visibles sur la colonne principale.

   Mais rendons plutôt hommage à Napoléon d’avoir fait creuser le canal de l’Ourcq et le Bassin de la Villette, afin de délivrer de l'eau potable gratuite aux principaux carrefours de Paris.

   Lors des grands travaux d’Haussmann et du réaménagement de la place du Châtelet, en 1858, la fontaine fut déplacée d’une quinzaine de mètres et rehaussée, passant de 18 à 22 mètres de hauteur.

   C’est à l’architecte Davioud que l’on doit le soubassement circulaire de bassins sur lequel prirent place la colonne et son piédestal carré d’origine.






6e arrondissement


Fontaine de la Paix

Allée du séminaire, rue Bonaparte

Métro : Saint-Sulpice



   Erigée en 1810 place Saint-Sulpice, la fontaine de la Paix, en référence au traité d’Amiens de 1802, fut jugée trop modeste de proportions pour cet emplacement prestigieux et fut transférée au cœur de l’ancien marché Saint-Germain en 1824. 

   Elle y resta jusqu’en 1835, date à laquelle elle fut déplacée à la bonne adresse, semble-t-il cette fois-ci, sur l’allée du Séminaire, rue…Bonaparte ! 

   S’inspirant d’un projet dessiné en 1724 par son confrère Detournelle, l’architecte Voinier lui donna sa forme définitive. 

   La fontaine de la Paix, en pierre, est constituée d’un bassin rectangulaire d’où s’élève une borne carrée dont chaque face est coiffée d’un fronton triangulaire. 

   Sous une frise décorée en alternance de guirlandes de fruits et de lyres due au sculpteur Marquois, quatre bas-reliefs en marbre blanc, réalisés par Jean-Joseph Espercieux, représentent, dans le goût antique, la Paix, les Sciences et les Arts, le Commerce et l’Agriculture

   Sur deux côtés opposés, l’eau jaillit depuis une goulotte centrale et se répand dans une vasque ornée de six têtes de lions, avant de terminer sa course dans le bassin rectangulaire décoré de congélations, témoignant de la fonction plus décorative qu’utilitaire de cette fontaine particulièrement napoléonienne.






7e arrondissement


Fontaine de Mars

129, rue Saint-Dominique

Métro : Ecole Militaire


   C’est l’une des quinze fontaines créées à Paris par Napoléon 1er, à la suite de son décret de 1806. 

La fontaine de Mars fut élevée cette même année au voisinage de l’hôpital militaire du Gros-Caillou, détruit en 1900. 

   A l’origine, elle se trouvait au centre d’une place semi-circulaire plantée de peupliers. 

   La placette à arcades qui l’entoure, date de 1858. 

   Elle tire son nom du Champ-de-Mars voisin et honore cet antique dieu de la guerre, sculpté avec des favoris de grognard sur le bas-relief qui orne sa face principale par Pierre-Nicolas Beauvallet, un élève de Pajou. 

   A ses côtés, Hygie, la déesse de la santé lui offre un breuvage revigorant. 

   Sur les faces latérales de ce monument carré en pierre, dû à l’architecte Louis-Simon Bralle, se trouvent deux belles urnes décorées de scènes bachiques. 

   Huit animaux marins fantastiques complètent les décorations aux quatre angles du piédestal. 

   Dans le soubassement, des mascarons de bronze déversent leur filet d’eau, qui provenait à l’époque de la pompe à feu du Gros-Caillou, dans un petit bassin semi-circulaire.







Fontaine du Fellah

42, rue de Sèvres

Métro : Vaneau


   Intégrée dans le mur de l’hôpital Laënnec (ex-hospice des Incurables), au proche voisinage de l’entrée de la station de métro Vaneau, la fontaine du Fellah, dite aussi fontaine des Incurables, du Porteur d’Eau ou fontaine Egyptienne, fut inspirée par la campagne d’Egypte de Bonaparte.

   Elle fut réalisée en 1806-1808 par l’ingénieur Louis-Simon Bralle et le sculpteur Pierre-Nicolas Beauvallet, qui venaient de terminer la fontaine de Mars. 

   La statue a été remplacée en 1844 par une copie due au sculpteur Jean-François Gechter. Beauvallet s’était lui-même inspiré d’un marbre découvert en 1788 dans la villa Adriana à Tivoli et exposée au musée du Louvre, représentant Antinoüs, le favori de l’empereur Adrien, prototype de la beauté plastique masculine de l’époque.

   Conçue sous la forme d’une porte de temple égyptien, avec ses piédroits inclinés, la fontaine est surmontée d’un majestueux aigle aux ailes déployées. 

   La figure placée dans la niche trapézoïdale, revêtue d’un pagne et coiffé du pschent traditionnel, déverse l’eau depuis deux amphores dans un bassin semi-circulaire, d’où elle ressort à travers un mascaron en bronze à tête de lion.




Texte et photos : © Jacques Barozzi



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Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
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Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
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Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.