Gabriel Davioud (1823-1881).



   N’est-ce pas dans les détails que se juge un style, en l’occurence le style du mobilier urbain haussmannien ?

   Sous le Second Empire, un programme d’une ampleur démesurée va bouleverser le paysage parisien.

   Pour le mener à bien, Napoléon III, qui avait trouvé à son arrivée à Paris une ville largement tributaire de l’époque médiévale dans le tissu urbain du centre et totalement dépourvue de tous les équipements, notamment en matière d’hygiène, qui existaient déjà à l’étranger et particulièrement à Londres, choisit le baron Georges-Eugène Haussmann (1809-1891) qu’il nomma préfet de la Seine en 1853.

   Ce dernier prit comme bras droit l’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand qu’il nomma en 1854 à la tête du service des Promenades et Plantations de la Ville, avec comme collaborateurs Gabriel Davioud pour l’architecture et le mobilier et Jean- Pierre Barillet-Deschamps pour l’horticulture. 

   Le Second Empire, qui avait trouvé à Paris moins d’une centaine d’hectares de jardins publics, constitués par les anciens jardins royaux des Tuileries, du Luxembourg, des Plantes, des Champs-Élysées et du Palais-Royal, en laissa plus de 2 000 avec l’aménagement des bois de Boulogne et de Vincennes (environ 1 850 hectares), la création de trois parcs : Monceau, Buttes-Chaumont et Montsouris (environ 50 hectares) et l’ouverture de vingt-quatre squares et promenades (environ 70 hectares).

   Parallèlement à l’aménagement et à la création d’espaces verts d’un nouveau style (le style paysager, d’inspiration anglaise, succédant alors au style des jardins réguliers à la française), Alphand reçut d’Haussmann la mission d’effectuer des plantations le long des larges artères nouvellement tracées et c’est ainsi qu’il orna les rues de la capitale de plus de 50 000 arbres. 


 


   C’est l’architecte Gabriel Davioud qui élabora ces équipements qui devaient participer à l’environnement et à l’embellissement de la capitale. Cette unité de conception eut pour résultat une remarquable unité de style, caractérisée par le souci du détail et de la perfection propres à Davioud. Il dessina lui-même ces éléments à la fois ornementaux mais aussi, dans la plus grande majorité des cas, utilitaires, qui furent répartis dans toute la ville.

   Les nouvelles avenues reçurent candélabres, kiosques à journaux, fontaines, vespasiennes et bancs ; les squares furent équipés de grilles de clôture et de bancs.

   




   Pour les parcs et les bois, Davioud conçut des pavillons, chalets, kiosques et restaurants dont il varia les styles, conformément au goût pour le pittoresque qui prévalait alors : c’est ainsi qu’il s’inspira des cottages anglais pour les pavillons de garde des bois de Boulogne et de Vincennes ; des chalets suisses pour les embarcadères des lacs, les restaurants et les chalets de nécessité ; des temples antiques dans la rotonde du lac Daumesnil au bois de Vincennes et dans la reproduction du temple de la Sibylle aux Buttes-Chaumont ; des pagodes orientales dans le kiosque de l’Empereur du grand lac du bois de Boulogne. Il dessina des grilles de clôture et des portails d’entrée de ferronnerie ouvragée, des réverbères ornés de motifs végétaux, des bancs dont les pieds de fonte imitaient des branches, des corbeilles de forme tulipe, des arceaux de fonte imitant des branches de châtaignier pour border les pelouses, des panneaux d’orientation et des porte-règlements en fonte aux armes de la ville.

 


Un kiosque à journaux et une colonne Morris parmi tant d'autres.




Le temple d'Amour et l'actuel chalet Rosa Bonheur au bois de Vincennes.


   Dans le même temps, Gabriel Davioud réalisa le Panorama des Champs-Elysées (1858), la fontaine Saint-Michel (1860) et les deux théâtres de la place du Châtelet (1860-1862). 

   Poursuivant sa carrière sous la Troisième République, il a dessiné la fontaine de l’Observatoire, célèbre pour ses sculptures de Carpeaux et a construit avec Jules Bourdais, sur la colline de Chaillot, le palais du Trocadéro de l’Exposition universelle de 1878.

   

   Chapeau l'architecte !


Le banc Davioud dans toute son excellence.



par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
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Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
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Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
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