« R.M.N. » de Cristian Mungiu, avec Marin Grigore, Judith State et Macrina Bârlădeanu.


 Palme d'Or au Festival de Cannes en 2007 avec son deuxième long métrage, « 4 mois, 3 semaines,  2 jours » (l'histoire d'un avortement clandestin en 1987, sous le régime de Ceaucescu), le cinéaste roumain Cristian Mungiu était de retour en compétion cette année avec « R.M.N. »., qui, une fois n’est pas coutume pour cet habitué des distinctions cannoises, est reparti bredouille.

 Nul démérite pourtant pour ce film situé dans un petit village de Transylvanie, et qui aborde  de front les thèmes de la précarité, de la discrimination et du populisme !

 Avec cette fable contemporaine, dont le titre R.M.N. est l'acronyme roumain d’I.R.M., Mungiu nous propose en effet pas moins qu’une radiographie en profondeur de la Roumanie actuelle. 

 Un examen local à portée universelle.

 Quelques jours avant Noël, Matthias (Marin Grigore), un brun viril, qui a perdu son emploi dans un abattoir en Allemagne, pour avoir donné un coup de boule malencontreux à son contremaître (celui-ci l’avait traité de gitan, l’injure suprême pour un Roumain), est de retour chez lui : un village de montagnes multiethnique aux confins de la Roumanie et de la Hongrie.

 Là, il y retrouve son vieux père malade, son fils Rudi, qui ne parle plus depuis qu’il a vu une scène effrayante dans la forêt, ainsi que son épouse avec laquelle il est en instance de divorce.

 Rien de moins bucolique que ces retrouvailles, qui lui permettent néanmoins de renouer avec sa maîtresse, Csilla (Judith State), une belle femme au corps souple et musclé, qui joue du violoncelle dans la chorale paroissiale et dirige la fabrique de pain local.

 Dans ce microcosme rural symbolique, que la caméra de Mingiu ausculte au scalpel du réalisme, non sans quelques pointes d’irrationnel, voire de fantastique, c’est toute la problématique de la mondialisation qui est en jeu.

 Ici, la plupart des hommes, à l’exemple de Matthias, sont partis travailler en Europe, où les salaires sont nettement plus élevés.

 Mais quand l’entreprise que Csilla dirige, faute de trouver du personnel sur place, décide de recruter trois employés sri lankais au teint cuivré, la petite communauté s’embrase.

 Remarquable scène de 17 minutes filmée en plan-séquence dans la salle des fêtes du village, où les habitants font part au maire, au curé, ainsi qu’à la patronne de la fabrique de pain de leur refus d’accueillir des étrangers chez eux, rappelant leur fierté d’en avoir chassé les gitans, et malgré les Hongrois et les quelques Allemands plus ou moins bien intégrés à la communauté villageoise, c’est toute la xénophobie sous-jacente qui remonte à la surface.

 Non sans violence et contradictions, car ceux-ci veulent bien recevoir les subsides et les aides de l’Union Européenne, mais refusent fermement d'en acquitter la contre partie.

 Un film choral, où Matthias se révèle passif face aux évènements et dont Csilla est la seule héroïne positive, et où malgré les ours, les loups et les renards qui menacent à l’orée du village (contre subvention de Bruxelles, le maire a accepté de transformer la forêt environnante en parc naturel), trois pauvres travailleurs immigrés, pourtant chrétiens, sont interdits de participer à la messe de Noël.

 Un film éminemment politique, qui donne à voir et réfléchir par temps de populisme galopant !

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19597971&cfilm=299722.html


par Jacky Barozzi 16 octobre 2025
Les impressions d'automne de Vita Née dans le Var le 26 septembre 2024, Vita s'est installée à son domicile parisien de la Porte Dorée (12e arr.) l'hiver suivant. Depuis, elle se livre à de longues promenades sportives dans le bois de Vincennes voisin, où elle jouit de pas moins de mille hectares de forêt ! Après le printemps et l'été, elle découvre, toujours avec autant de plaisir et d'étonnement son domaine à l'automne...
par Jacky Barozzi 10 octobre 2025
Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...